Chercheur sur la dynamique des événements extrêmes en océanographie côtière dans un contexte de changement global (H/F)

Description de l'offre :

• Présentation de la structure d’accueil

Le Laboratoire d'Océanographie Physique et Spatiale (LOPS) est une Unité Mixte de Recherche placée sous la tutelle du Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS www.cnrs.fr), de l’Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer www.ifremer.fr), de l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD www.ird.fr) et de l’Université de Bretagne Occidentale (UBO www.univ-brest.fr). Il est également laboratoire de l'Institut Universitaire Européen de la Mer (IUEM). En tant qu’unité de recherche, le LOPS développe et participe à des programmes de recherche en océanographie qui contribuent au développement des connaissances sur la dynamique des océans à différentes échelles de temps et d'espace et qui étudient les relations de l'océan avec d’autres compartiments du système terrestre comme l’atmosphère, les continents, les glaces et les organismes vivants. La composante Ifremer du LOPS fait partie du département Océanographie et Dynamique des Ecosystèmes (ODE) de l’Ifremer.

Le LOPS comprend quatre équipes de recherche, dont l'équipe Océan Côtier qui mène des travaux sur la dynamique de l'environnement côtier sur les façades métropolitaines et d’outre-mer.

 

• Introduction du poste à pourvoir et de sa position dans l'organigramme

Au sein de l’équipe scientifique Océan Côtier de l'UMR LOPS (ODE/LOPS/OC), la personne recrutée mènera un projet de recherche original concernant la dynamique des évènements extrêmes en milieu côtier dans un contexte de changement global.

 

Missions principales

L’environnement côtier est soumis à l’influence d’évènements exceptionnels parfois qualifiés d’extrêmes. Il peut s’agir de tempêtes particulièrement intenses ou de successions de tempêtes modifiant plus ou moins durablement l'écosystème et son environnement (e.g. turbidité) ; de vagues de chaleur limitant la ventilation des eaux de fond et responsable d’épisodes de mortalité́ pour certaines espèces ; de précipitations exceptionnelles modifiant la dynamique des panaches (et leur contenu en particules, nutriments et contaminants chimiques) ; de surcotes inhabituelles. Ces évènements extrêmes, dans le contexte du changement climatique, sont amenés à être plus nombreux, plus fréquents et plus intenses (Sixth Assessment Report, IPCC, 2023). Plus encore que les tendances à long terme (réchauffement, montée du niveau des mers), la compréhension des effets, des risques et la capacité́ de résilience des écosystèmes inhérents à ces évènements intenses représentent un enjeu sociétal fort.

Conjointement avec l’évolution des jeux de données in situ à haute-fréquence permettant d’observer ces évènements, et avec l’augmentation de nos capacités de modélisation à haute-résolution, il est aujourd’hui possible de mieux comprendre les processus physiques océaniques qui vont permettre de décrire, expliquer voire prédire les réponses de l’océan côtier aux évènements extrêmes.

L’enjeu est donc d’évaluer comment ces évènements exceptionnels, potentiellement extrêmes, de par leur fréquence et leur intensité́, vont impacter la dynamique côtière et plus largement l’ensemble de l’environnement côtier. Il s’agit également de proposer de nouvelles stratégies d’observation pour les réseaux de demain en lien avec le suivi et la compréhension des mécanismes à l’œuvre dans un contexte de changement global.

La personne recrutée contribuera à l’étude des processus physiques côtiers en lien avec leurs manifestations extrêmes (e.g. impact des tempêtes et vagues de chaleur sur la dynamique des panaches, des ondes internes ou des upwellings) sur les plateaux continentaux et leurs tendances à long terme. Pour cela, il-elle valorisera les mesures des différents réseaux d’observation de l’Ifremer, en particulier le réseau national COAST-HF de l’Infrastructure de Recherche ILICO, ainsi que les résultats de modélisation haute-résolution. Il-elle participera également à l’amélioration des procédures de traitement des séries temporelles issues des réseaux d’observation et l’évolution des stratégies de mesures (positionnement des stations, paramètres étudiés). Ce travail sera valorisé par des publications scientifiques. Il-elle participera à l’activité scientifique de l’UMR LOPS et pourra être amené-e à échanger et collaborer notamment avec des chercheurs de l’équipe CLI (océan et climat), SIAM (interaction océan-atmosphère-vagues, exploitation d’images satellites) ou IEO (interaction d’échelles océaniques). Il-elle contribuera aux études sur l’impact des évènements extrêmes sur les écosystèmes ou le transport sédimentaire en participant aux études couplées physique/biogéochimie/écologie/dynamique sédimentaire en collaboration avec les laboratoires Ifremer/DYNECO, IUEM/LEMAR pour le site brestois et avec ODE/UL et REM/RDT à l’échelle de l’institut.

 

Activités principales

Le-la titulaire du poste devra :

- mener des recherches portant sur la compréhension des processus côtiers du plateau continental en lien avec les évènements extrêmes.

- participer dans un cadre pluridisciplinaire à l’étude d’évènements extrêmes passés ou probables.

- contribuer à l'analyse et à la valorisation des données déjà collectées et participer à l’élaboration de stratégies d’observations de ces évènements.

- insérer son travail dans les programmes scientifiques régionaux, nationaux et européens en cours et à terme, proposer et coordonner des projets scientifiques innovants.

- assurer l’encadrement d’étudiants (master, thèse) et de post-doctorants

- contribuer au rayonnement du laboratoire par une production scientifique adaptée

- contribuer au projet d'institut Horizon 2030

 

Champs relationnel

• En interne :

Travail mené au sein de l'équipe Océan Côtier du LOPS en relation étroite avec l'unité Recherches et Développements Technologiques (REM/RDT), l'unité DYNamiques des Ecosystèmes CÔtiers (ODE/DYNECO), l'unité Littoral (ODE/UL), et le Service des Systèmes d'Informations Scientifiques pour la MER (IRSI/SISMER). Les 4 équipes de recherche de l'UMR, le service Techniques d'Observation In Situ (TOIS) du LOPS.

 

• En externe :

Travail mené dans le cadre de projets régionaux (e.g. CPER ObsOcean – volet ROEC-ILICO), nationaux (e.g. PPR RiOMar) et européens (e.g. JERICO-RI) en collaboration, entre autres, avec l'INSU, le Shom et l'ensemble des acteurs de l’infrastructure de Recherche ILICO et du Service National d’Observation COAST-HF. A l'échelle Européenne, des échanges plus particuliers sont dès à présents envisagés avec l'AZTI, l’IEO (Espagne), l’IST (Portugal), le MI (Irlande) et le NOC (Liverpool, Royaume-Uni), ISMAR (Barcelone), etc.

 

Profil recherché

Profil

Doctorat en océanographie physique ou en dynamique des fluides géophysiques.

Première(s) expérience(s) professionnelles dans la thématique requise(s).

Compétences mises en œuvre

• Compétences techniques / métiers

- Compétences en recherche scientifique dans le domaine décrit par la fiche de poste,

- Connaissances en océanographie physique côtière ; un intérêt pour la bio-géochimie serait également apprécié,

- Connaissances en dynamique des fluides géophysiques et en sciences du climat,

- Compétences en traitement et analyse de données in situ et/ou en modélisation numérique,

- Solides qualités rédactionnelles (en français et en anglais).

 

• Qualités personnelles

- Esprit de recherche et curiosité intellectuelle de la compréhension des processus,

- Intérêt pour le contexte scientifique et les thématiques des projets actuels du département ODE,

- Capacité de travail en équipe et de dialogue avec des collaborateurs issus d'autres disciplines,

- Forte autonomie,

- Animation et coordination de groupes de travail.

Pour postuler

Pour cette première étape, le(la) candidat(e) précisera dans sa lettre de motivation comment il/elle s'insérera dans l’équipe et ce qu'il/elle apportera comme approches ou innovations (1 page maximum).

Dans une seconde étape, les candidat(e)s présélectionné(e)s par une commission de recrutement devront proposer un projet de recherche et de collaboration qu’ils(elles) envisagent de développer dans le cadre du poste, en cohérence avec les orientations scientifiques de l’Ifremer et de l’équipe océan côtier (5 pages maximum) . Pour cela, une prise de contact directe et précoce avec l’équipe Océan-Côtier est recommandée ; n’hésitez pas à envoyer un mail à guillaume.charria@ifremer.fr

 

Conditions de travail

Embarquements en milieu côtier possibles

 

L’Ifremer

Reconnu dans le monde entier comme l’un des tout premiers instituts en sciences et technologies marines, l’Ifremer s’inscrit dans une double perspective de développement durable et de science ouverte. Il mène des recherches, innove, produit des expertises pour protéger et restaurer l’océan, exploiter ses ressources de manière responsable, et partager les connaissances et les données marines afin de créer de nouvelles opportunités pour une croissance économique respectueuse du milieu marin.

Présents sur toutes les façades maritimes de l’hexagone et des outremers, ses laboratoires sont implantés sur une vingtaine de sites dans les trois grands océans : l’océan Indien, l’Atlantique et le Pacifique. Pour le compte de l’Etat, il opère la Flotte océanographique française au bénéfice de la communauté scientifique nationale. Il conçoit ses propres engins et équipements de pointe pour explorer et observer l’océan, du littoral au grand large et des abysses à l’interface avec l’atmosphère.

Ouverts sur la communauté scientifique internationale, ses 1500 chercheurs, ingénieurs et techniciens font progresser les connaissances sur l’une des dernières frontières inexplorées de notre planète ; ils contribuent à éclairer les politiques publiques et à l’innovation pour une économie bleue durable. Leur mission consiste aussi à sensibiliser le grand public aux enjeux maritimes.

Fondé en 1984, l'Ifremer est un établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC), dont le budget avoisine 240 millions d’Euros. Il est placé sous la tutelle conjointe des ministères de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI), de la Mer (MinMer), de la Transition écologique et solidaire (MTES), de l’Agriculture et de l’Alimentation (MAA).