RREX2015 cruise / Campagne RREX2015

Mais où sommes nous ? pour le savoir allez ici

Jeudi 9 juillet: L'heure du bilan

Nous voilà sur la route du retour depuis 4 jours maintenant. Quasiment toutes les mesures se sont terminées dimanche 5 juillet. La mission fut un réel succès avec tous nos objectifs atteints,voire dépassés pour certains.

Nous avons réalisé 133 stations CTD, alors que 113 étaient prévues initialement.

Nous avons déployé 9 mouillages courantométriques et 2 châssis ASFAR.

Nous avons réalisé 58 profils de turbulence, un record !

Nous avons déployé 10 flotteurs Argo, 7 bouées météo et 59 XBT.

Nous avons prélevé 9471 échantillons d'eau de mer, 6657 d'entre eux ont été analysés à bord.

Nous avons parcouru environ 8000 km au milieu de nulle part en Atlantique Nord.

Nous n'avons pas vu le soleil pendant plus d'un mois, mois au cours duquel la température est restée à 6°C et le taux d'humidité à 99%. En d'autres termes, nous ne sommes pas sortis de la brume alors que c'était la canicule en France !

Nous avons mangé 500 kilos de fruits et légumes, 500 kilos de viande et 200 kg de poissons.

Et maintenant, il va nous falloir quelques petits jours pour digérer les bons petits plats des cuisiniers et surtout plusieurs années pour digérer le jeu de données accumulé.

Un grand merci à tout l'équipage et au commandant pour nous avoir permis de mener à bien cette mission !.

A dans 2 ans pour une nouvelle aventure et pour découvrir les mystères de l'océan que nos mouillages enregistrent patiemment pour nous. Avis aux amateurs !

Samedi 4 juillet: Leçons tirées d’une première expérience en mer par Casimir

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Le 6 juin 2015, j’embarquais avec l’équipe RREX à bord du N/O Thalassa pour un périple de cinq semaines à travers la gyre subpolaire de l’océan Nord-Atlantique. La mission en mer a pour objectif ultime de percer les mystères des transports océaniques aux abords de la ride de Reykjanes, une chaine de montagnes sous-marine qui connecte la pointe sud de l’Islande à la dorsale médio-Atlantique plus au sud. Bien qu’atteindre ce but reste et restera un défi pour lesmois et années à venir, du chemin a certainement été parcouru. Une énorme quantité d’information sur les courants locaux, la turbulence et les propriétés de l’eau de mer a été collectée, et bien davantage de données doivent encore être récupérées via la panoplie d’instruments autonomes qui ont été déployés. De manière prometteuse, l’analyse préliminaire (en temps réel !) des données révèle déjà des phénomènes intrigants ou inattendus. L’étape suivante consistera à construire une compréhension physique de ces phénomènes en
confrontant les nouvelles données aux observations historiques, à des expériences en laboratoire et à la théorie.

Mais pour un étudiant vivant son premier embarquement, une telle campagne en mer recèle bien plus d’enseignements que ceux provenant des données elles mêmes. À maintenant une petite semaine de l’accostage à Brest, essayons nous à un bref bilan.

En observant les membres de l’équipage marin et scientifique préparer, ranger, préparer à nouveau, et finalement mettre à l’eau neuf mouillages différents, j’ai appris combien d’énergie, de préparation et de patience sont nécessaires au déploiement d’une ligne d’instruments lestée en mer profonde.

En discutant avec les concepteurs de robots dérivants, j’ai appris combien d’ingénierie se cache au sein d’un flotteur Argo.

En suivant les soixante hauts et bas d’un profileur microstructure, j’ai appris ce qu’il en coûte de mesurer la dissipation d’énergie cinétique dans l’océan.

En passant plus de cinquante quarts de quatre heures à réaliser des mesures CTD-O2 (conductivité-température-profondeur-oxygène), j’ai appris d’où vient notre connaissance historique des océans de la planète bleue.

En attendant des heures voire des jours que la mer s’apaise avant de pouvoir reprendre mesures et déploiements, j’ai appris combien les océanographes sont dépendants des météorologues.

En réalisant combien de champs d’expertise différents doivent se rencontrer et coopérer pour construire et mettre en oeuvre de l’instrumentation océanographique, des électroniciens aux chimistes en passant par les marins, j’ai pu apprécier l’accomplissement humain qu’un tel projet représente.

J’ai appris qu’une donnée océanique in situ se mérite et se respecte.

En regardant à répétition les prévisions météo pour ne jamais voir notre navire ailleurs que dans une dépression atmosphérique, j’ai appris ce que l’expression “rail de tempêtes” signifie.

En observant notre chef de mission ajustant et réajustant notre stratégie, positionnant et repositionnant les points d’observation, consultant and re-consultant le capitaine, j’ai appris que mener une campagne en mer requiert une prise de décision rapide face à une multitude de paramètres en constante évolution.

En cohabitant et en échangeant avec les matelots de l’équipage, j’ai appris sur le monde des gens de mer.

J’ai aussi appris sur la paléontologie. En endurant les incessants mouvements du bateau, en appréciant les innombrables situations dans lesquelles nous sommes habitués à évoluer en terrain stable, j’ai conclu qu’à n’en plus douter l’espèce humaine s’est développée sur terre.

En prenant part à la campagne RREX, j’ai compris l’importance pour un étudiant en océanographie de partir en mer et vraiment voir.

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Dimanche 28 juin: ils sont tous à l'eau

Ca y est, un des gros objectifs de la campagne a été réalisé ! Les 9 mouillages sont à l'eau pour 2 ans ainsi que les 2 châssis ASFAR. Chaque châssis ASFAR est équipé de 4 flotteurs Argo. Ceux-ci seront largués tous les 2 mois et demi pour avoir des données dans la région tout au long des saisons.

Les 4 derniers mouillages et les 2 châssis ASFAR furent mis à l'eau en 24 heures. Une fois cette longue journée terminée, toute l'équipe est soulagée !!

Vendredi 26 juin: les porteuses de caisse

Une fois les échantillons d'eau de mer prélevés, il faut les analyser. C'est ce que font Charlène et Floriane inlassablement. Elles mesurent la quantité de sel et d'oxygène présent dans chaque échantillon d'eau de mer prélevé. Ces mesures ponctuelles très précises sont ensuite utilisées pour recaler les mesures en continu acquises par les capteurs de salinité et d'oxygène montés sur la bathysonde.

Jeudi 25 juin : le meilleur pour la fin

Vous l'attendiez tous avec impatience ..et bien le voilà, le quart des brumes (le 0-4), en pleine action.

Mercredi 24 juin : les quarts bathysonde

Nous faisons route verte la station la plus nord de la campagne, à une soixante de kilomètres des côtes de l'Islande. Ce qui laisse quelques heures de répit aux équipes en quart qui se relaient 24h sur 24 pour mettre la bathysonde à l'eau, la descendre jusqu'au fond, puis la remonter jusqu'à la surface en fermant des bouteilles de prélèvement à différents niveaux.

La vitesse de descente/montée de la bathysonde est de 1m/s. Il lui faut donc 1 heure (3600 s) pour faire un aller/retour à 1800 m.

Toute la difficulté est d'approcher au plus près du fond, c'est-à-dire à moins de 15 m, sans toucher ! Heureusement le sondeur du bateau permet d'estimer la profondeur à la mise à l'eau de la bathysonde et un altimètre donne la distance bathysonde/fond lorsque celle-ci est à moins de 50 m du fond. Il faut donc rester vigilant !

Il y a 3 équipes de quart : le 0-4, le 4- 8 et le 8-12.

Le 0-4 travaille de minuit à 4 heures du matin, et de midi à 16 heures l'après-midi.

Le 4-8 travaille de 4h à 8h le matin et de 16 à 20h l'après-midi.

Et bingo, vous l'aurez compris, le 8-12h, travaille de 8h à midi et de 20h à minuit.

Dans chaque quart il y a trois personnes.

Donc, une fois la bathysonde sur le pont, le trio en quart part s'équiper chaudement et commence les prélèvements.

Dimanche 21 juin: Puzzle et stratégie par Camille

Voici donc le plan. Enfin… voici donc le plan initial.

Plutôt simple sur le papier: départ de Brest le 6 juin, 5 jours de transit pour arriver sur la section CTD sud (chaque point bleu sur la carte correspond à une des ~120 stations CTD prévues). Ensuite direction la section du milieu, un aller pour déployer les mouillages (7 au total), un retour pour faire les stations CTD, puis départ vers la section CTD nord, pour finir sur la section CTD qui longe la dorsale. Enfin, 5 jours de transit pour un retour à Brest à l’aube du 10 juillet. Cela a effectivement l’air simple sur le papier, mais aucun doute que pour arriver à ce plan, notre chef de mission, Virginie, a du passer des jours et des jours dans son bureau à l’Ifremer, pour décider de la position de chaque station CTD, chaque mouillage, pour calculer le temps de parcours entre les stations, et pour tenter d’optimiser au maximum le temps passé en mer et revenir avec le plus de données possible.

C’était donc le plan initial. Maintenant, soumettons ce plan à l’épreuve de la réalité. Une fois en mer, un certains nombres d’éléments nouveaux doivent être pris en compte :

- la météo tout d’abord, qui n’a pas été réellement clémente avec nous jusqu’à aujourd’hui. C’est un peu attendu lorsqu’on prévoit une campagne en mer dans cette région me direz vous. Certes. Depuis le début, on se situe en plein milieu du rail où les dépressions passent les unes après les autres, nous amenant à chaque fois du vent et des vagues. Le bateau est grand et s’en sort plutôt bien par n’importe quel temps (même si même les choses les plus simple de la vie quotidienne à bord – manger, se déplacer dans le bateau, dormir – deviennent un peu plus compliquées lorsque la houle se lève). Mais le vrai problème, c’est qu’une partie de notre travail dépend de la météo. Les mouillages par exemple ne peuvent pas être déployés lorsqu’il y a du vent ou de la houle. Les stations CTD peuvent, elles, être effectuées quasiment par n’importe quel temps (jusqu'à une certaine limite que nous avons approché la semaine dernière lorsque les vents ont atteint 45 nœuds). Tout cela ajoute donc un certain nombre de contraintes sur la quantité de travail qui peut être réellement effectué chaque jour.

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Prévision météo pour le 17 juin. On voit nettement une dépression passer sur la zone ou nous sommes, avec des vents qui dépassent 30-35 nœuds.

- Quasiment immédiatement après que la CTD soit sortie de l ‘eau à chaque station, les données sont rapidement récupérées, analysées, décortiquées. C’est bien sûr extrêmement utile pour détecter immédiatement les endroits ou quelque chose de surprenant ou d’intéressant peut être observé (et ainsi où il serait utile d’avoir plus de mesures). D’autres parties de la section CTD, peuvent, à contrario, être réalisées avec moins de résolution (c’est à dire moins de stations) sans pour autant perdre l’information que nous voulons connaître. Et même si ce travail en temps réel est sans nul doute une aide précieuse pour la campagne, cela nécessite encore à chaque fois d’ajuster le plan initial sans cesse.

- En mer, la même opération répétée deux fois ne prend jamais deux fois le même temps. Parcourir une distance donnée prendra un temps plus ou moins long, en fonction de la météo, de la direction des vagues et du vent, et de pleins d’autres paramètres assez imprévisibles. De la même manière, il est parfois difficile d’estimer le temps que va prendre telle ou telle manip : récupérer le VMP (le profileur microstructure) par exemple peut prendre 5 minutes lorsque tout se passe comme prévu, ou une demi-heure lorsqu’au contraire il faut s’y reprendre à plusieurs fois pour le ramener sur le pont. Tout cela signifie que tous les calculs initialement faits avec, par exemple, une vitesse constante du bateau pour les transits entre deux stations CTD, doivent encore une fois être ajustés.

- Ajoutons pour finir qu’il faut toujours, envers et contre tout, avancer sans cesse. Pas de temps pour tergiverser, explorer différentes options ou reconsidérer ses décisions.

Et au final donc, que s’est-il passé depuis notre départ. Sans surprise… le plan a donc été modifié... Et ce, plus d’une fois. Jusqu’à présent nous avons réalisé la section CTD sud, fait seulement un aller sur la section du milieu pour faire les stations CTD et déployer 3 mouillages (les autres mouillages seront déployés au retour, en espérant une météo plus clémente), et vendredi, nous avons filé vers la station CTD nord en faisant route à l’Est de la dorsale (et non à l’Ouest comme initialement prévu).

Après 15 jours passé à bord, nous nous sommes tous habitués à voir Virginie courir dans le bateau, passant de labo en labo et de container en container, une pile de papier à la main, nous disant « bon, je vous affiche le nouveau programme ». Et même si son sourire et son enthousiasme semblent inaltérables, on peut lire sur son visage que certains jours ont été plus difficiles que d’autres, que certaines décisions à prendre ressemblent à un casse-tête à résoudre (et inversement, tout semble aller mieux lorsque l’on arrive à s’en tenir au planning pour un peu plus que quelques heures).

Et on s’est tous habitué à commencer notre quart par demander à ceux du quart d’avant comment le plan a encore changé.

Mais depuis le début, et c’est peut être le plus important, on a avancé sans arrêt, et effectué autant de manip que possible. Il faudra sans doute attendre les derniers jours pour voir si le puzzle est complet !

J’ai fini par réaliser qu’être chef de mission, ce n’est finalement pas si différent que d’être entraineur d’une équipe de foot. Tout le monde à bord a un avis très tranché sur chaque décision à prendre et sur la stratégie à suivre. Mais au final, on sait tous qu’on est plutôt chanceux de ne pas avoir à les prendre ces décisions.

Samedi 20 juin: les bons petits plats

Un élément fondamental de la vie à bord c'est le repas ! Il faut dire que les cuisiniers nous concoctent des bons petits plats à faire pâlir les grands restaurants. Toute la difficulté est de choisir entre la première entrée, la deuxième entrée, ou le plat principal. Ceci dit, certains ne choisissent pas, ils mangent tout !

Les repas ponctuent nos journées. Il y a 2 services le midi (11h et midi) et 2 services le soir (7h et 8h). Mais ils ponctuent aussi les semaines. Il faut dire qu'on perd vite la notion du temps à bord. Alors les petits pains du dimanche matin et le repas amélioré du dimanche midi nous rappellent où nous en sommes dans la semaine.

Il y a un bruit qui court dans les coursives comme quoi dimanche prochain il y aurait de la forêt noire en dessert. Mmmh.. vivement demain !!

Vendredi 19 juin : une semaine intense

La semaine fut intense et au bilan 3 nouveaux mouillages ont été déployés et la 44ième station bathysonde a été réalisée. Tout cela fut ponctué par un petit problème technique mardi (heureusement rapidement identifié et courageusement réparé par Céline l'électronicienne du bord) et par un bon coup de vent avec des vents à plus de 45 noeuds (plus de 80 km/h) et un forte houle qui nous ont bien secoués mercredi.

Lundi 15 juin: cap au nord

Ca y est, nous avons quitté la section "sud" de la campagne (vers 57°N de latitude) et nous avons fait cap vers la section "du milieu" située vers 59°N de latitude. Nous pensions que, peut-être, le temps y serait meilleur, ou tout au moins différent. Et bien non: la température de l'air et de l'eau sont toujours de 6°C, il y a toujours 99% d'humidité dans l'air et le temps est toujours bien brumeux. Verra-t-on le soleil un jour ?

Vendredi 12 juin: Et de 2 …plus que 7

La journée a commencé tôt ! Branle-bas de combat dès 7 heures de matin. Les équipes sont sur le pont pour mettre à l’eau au petit jour et par 6 petits degrés Celsius le premier mouillage de la campagne.

Un second mouillage a été déployé en début d’après-midi. Les 2 mouillages déployés  aujourd’hui étaient ceux de nos collègues américains du Woods Hole Oceanographic Institute.

C'est quoi un mouillage ? Un mouillage est une ligne de plusieurs centaines de mètre de long, ancrée au fond et équipée d’instruments à différentes profondeurs pour mesurer en continu pendant plusieurs mois la température, la salinité, la direction et la vitesse des courants.

 

 

Nous déploierons 9 mouillages pendant la campagne. Les plus courts mesurent 700 m de long, les plus longs mesurent plus de 2000 m. Ils vont rester à l’eau pendant 2 ans. Les instruments en tête de mouillage sont positionnés à 400m en dessous de la surface de la mer pour certains, à 1400m pour d’autres.

Bravo et merci aux gars qui ont mené de main de maître ces opérations délicates… sous l’œil attentif des uns et des autres.

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Allez, plus que 7 !

Mercredi 10 juin:

Un des objectifs de la campagne est de déployer des flotteurs profileurs Argo en Atlantique Nord. Un flotteur profileur Argo est un instrument autonome qui dérive librement à 1000 m de profondeur pendant 10 jours. Au bout de 10 jours, il plonge à 2000m de profondeur et remonte vers la surface en faisant des mesures de température et salinité. Arrivé en surface, il transmet ses données par satellite à des centres de données. Puis il repart pour un cycle de 10 jours, et ce pendant 4 ans en moyenne.

3000 flotteurs Argo sont présents en permanence dans l'ensemble des océans. Ils sont utilisés par les centres de prévision météorologiques et océanographiques. Ils servent aussi à suivre le réchauffement océanique et à quantifier l'impact de la dilatation thermique sur l'augmentation du niveau de la mer.

voir le site Argo sur Wikipedia pour en savoir plus

Lundi, nous avons mis à l'eau un flotteur Argo un peu particulier: un Deep-Arvor. C'est un flotteur Argo classique capable d'atteindre 4000m de profondeur. C'est le 5ième flotteur de ce type déployé. Il est remonté avec succès ce matin de son premier périple à 4000m de fond.  On lui souhaite longue vie !

Mardi 9 juin: rectificatif !

Il m'a été dit que les creux de 5-6 mètres le jour du départ ne faisaient en réalité que 2-3 mètres ! C'est certes moins impressionnant mais l'effet reste le même !

Si vous voulez en savoir plus sur la campagne

vous pouvez lire le communiqué de presse

ou écouter en podcast une interview de la chef de mission Virginie Thierry sur France Culture lors de l'émission de Julie Gacon du 5 juin "Sur la route ... des Océans" avec Jean-Louis Etienne.

Lundi 8 juin: Station test

Nous voilà tous amarinés et prêts pour la station test qui se fera par 4500 m de fond. Après quelques ajustements inévitables, la première station est faite et les premiers prélèvements réalisés. Les prochaines mesures avec la bathysonde sont prévues pour mercredi matin.

Dimanche 7 juin: En route vers la station test

Tous les estomacs ne sont pas encore rétablis, mais les troupes vont nettement mieux.

La bathysonde a été gréée, les instruments mis en route, les manips de chimie aussi, les ordinateurs branchés, etc... et nous avançons tranquillement vers la station test représentée par une étoile sur la carte ci-dessous. Le trajet prévu du bateau est également représenté.

Qu'est-ce qu'une bathysonde ?

La bathysonde est un châssis que l'on descend, grâce à un câble électroporteur jusqu'au fond de l'océan. Le châssis est équipé d'instruments qui mesurent en continue, de la surface au fond, la profondeur, la température, la salinité, l'oxygène dissous et les courants. Le châssis est également équipé de bouteilles (en gris sur l'image ci-dessous) qui sont fermées à différents niveaux en emprisonnant de l'eau. La teneur en salinité, oxygène dissous, pH, sels nutritifs de l'eau prélevée sera alors analysée. Les courants sont mesurés à l'aide d'un ADCP (les dalles rouges sur l'image ci-dessous). Cet instrument utilise l'effet Doppler pour estimer les courants dans une tranche d'eau.

Samedi 6 juin: Le départ

C'est le grand départ. Nous sommes tous sur le pont, prêts à affronter les 35 jours de mer qui nous attendent. Mais l'enthousiasme s'émousse rapidement face aux creux de 5-6 mètres qui nous accueillent après 2 heures de mer. La réunion sécurité et l'essayage de la combinaison de survie achèvent ceux qui étaient encore un peu vaillants, mis à part les quelques irréductibles à qui les vagues ne font ni chaud ni froid...les bienheureux !

Vendredi 5 juin: Chargement du bateau

Sous un ciel un peu gris, les équipes ont travaillé dur toute la journée pour charger le bateau avec tout le matériel de la campagne. A la fin de la journée, le soleil est non seulement au rendez-vous mais tout est bien rangé et arrimé ! Nous sommes prêts à partir.